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  • Photo du rédacteurlaetitiaam

Retour au travail après le congé maternité: quelle formule vous convient?

Reprendre le travail après une maternité est un défi qui doit être anticipé autant du côté des femmes que de celui des employeurs. En dehors du congé maternité légal, quel est le moment idéal pour un retour au travail?


Le congé maternité suisse existe depuis 2005 et sa durée est de quatorze semaines après la naissance, à l’exception du canton de Genève qui propose seize semaines. Durant cette période, l’assurance maternité couvre 80% du salaire des employées avec un plafond de 7350 francs par mois, somme qui peut être complétée par l’employeur jusqu’à la totalité des revenus.

En Suisse, si 65% des femmes reprennent leur travail durant l’année qui suit la naissance de leur bébé, seulement 34% d’entre elles le font dès la fin du congé maternité légal. Plus de la moitié de ces nouvelles mères retourneront au travail après six mois; quant aux autres, elles reprendront progressivement jusqu’à la première bougie de leur enfant.

Quelles sont les raisons qui motivent la plupart des femmes à prolonger ce congé maternité? La logistique du mode de garde, la poursuite de l’allaitement ou l’envie de rester auprès de leur bébé sont souvent citées, surtout en cas de maladie ou de prématurité. Pour Catia, il semblait impossible de confier son bébé encore tout petit. «C’est un déchirement viscéral que je ne peux pas expliquer. J’ai simplement besoin d’un peu plus de temps pour qu’elle grandisse.»

Permettre de prolonger le congé maternité est un facteur d’attractivité pour les entreprises dans la mesure où cela contribue à améliorer la satisfaction des nouvelles mères. Différentes possibilités existent pour encourager la motivation et faciliter le retour au travail des femmes. Par exemple, offrir un congé maternité supplémentaire payé. C’est le cas des employées de la ville de Genève qui bénéficient d’un mois additionnel.

Une variante moins coûteuse pour les entreprises est d’accorder le cumul des vacances ou des heures supplémentaires, voire un congé sans solde, pour permettre à leurs employées de rester plus longtemps avec leur bébé.

Cette possibilité a manqué à Marie qui a dû retourner au travail quatorze semaines après son accouchement. Ne se sentant pas prête, elle a traversé une période difficile en termes de motivation et d’organisation.

Pour les entreprises, l’exercice peut être périlleux, en particulier lorsque le poste n’est pas remplacé et que la charge de travail est amortie par les collaborateurs. Tensions dans les équipes, baisse de la qualité de travail ou tout simplement poste en stand-by sont des arguments qui ne permettent pas toujours d’accorder la flexibilité demandée.

Comme chaque femme vit les choses différemment, il est parfois important pour certaines de retourner au travail plus tôt. C’est le cas de Lorie qui travaille dans une start-up et qui vient de donner naissance à son troisième enfant. Elle se réjouit de retourner au bureau, «sa deuxième famille», où elle trouve son équilibre. Occupant un poste à responsabilités, elle envisage de raccourcir son congé de trois semaines afin de s’assurer d’une reprise progressive et de maîtriser son organisation professionnelle et familiale. «On m’a toujours mise à l’aise face à ma grossesse et à mes enfants, j’ai pu profiter de toute la liberté organisationnelle dont j’avais besoin; du coup, il me paraît logique que je leur rende de cette manière-là.»

Rappelons que la loi fédérale sur le travail impose une période de repos et interdit le travail rémunéré durant les huit semaines qui suivent la naissance.

Pour Amélie, qui est une experte dans une industrie de pointe, le principe d’un retour anticipé au travail était entendu avec son manager avant la naissance de son bébé. Cette jeune femme, maman pour la première fois, ne s’attendait pas à un tel bouleversement après l’accouchement et s’est finalement sentie stressée par ce choix même s’il elle l’avait approuvé. Si cet accord a été récompensé par une promotion à son retour, elle le regrette rétrospectivement car cela a généré un surmenage.

La reprise du travail après une maternité est un challenge pour les femmes qui doivent d’abord retrouver confiance et motivation afin de pouvoir s’organiser efficacement. Se sentir prête, pouvoir faire un choix éclairé, échanger librement avec son employeur sur ce qui est possible, voilà des facteurs influençant l’envie de retourner au travail. Les entreprises qui offrent de la flexibilité et qui soignent le lien avec leurs employées présentent des avantages certains qui contribueront à retenir les talents.



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